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GRASSET, Eugène || GILLOT, Charles.
Histoire des quatre fils Aymon - très nobles et très vaillans chevaliers. Illustrée de compositions en couleurs par Eugène Grasset. Gravure et impression par Charles Gillot. Introduction et Notes par Charles Marcilly.
Paris, H. Launette, 1883.
Fiche complète >
2000 €
L'histoire des quatre fils Aymon est un récit légendaire d'origine française, qui fut à l'origine une chanson de geste issue du cycle carolingien. Les quatre héros, fils du Duc Aymon, sont présentés à Charlemagne et vont vivre de nombreuses aventures accompagnés d'un enchanteur et d'un cheval extraordinaire.
Leurs aventures sont finement illustrées par Eugène Grasset (1845-1917), un des représentants de l'Art Nouveau. Il mêle, avec délicatesse et simplicité, une iconographie inspirée du Moyen-Age et de la Chevalerie au style Art Nouveau (avec des formes stylisées et des motifs ornementaux caractéristiques comme les fleurs).
Très belle reliure de René Granghaud. La qualité d'exécution est remarquable, digne des plus grand maîtres relieur de l'époque.
Et pourtant René Granghaud est resté peu connu. Certainement à cause de son parcours atypique.
Flety ne mentionne que l'existence Victor son fils et de sa belle fille. Il ne s'étend pas plus sur le sujet et nous apprends seulement que Victor exerça rue du Cherche Midi au début du XX° siècle et que sa femme poursuivi l'activité après 1940 au 48 rue du Monsieur le Prince pendant encore une dizaine d'années.
Mais sur René, rien. Rien de rien. Comment est-ce possible ? La qualité de cette reliure est pourtant bien supérieure à ce que pouvait faire son fils et sa belle fille.
Quelques recherches complémentaires nous apprendrons de René (affectueusement appelé papa Granghaud) était pourtant reconnu dans le milieu.
Il avait découvert plusieurs procédés novateurs dans le domaine de la reliure qui ont fait de lui une sorte de maître. Il était considéré comme un artisan habile, un artiste même, ce que confirme notre reliure.
Il exerçait à Choisy-Le-Roi (avenue Victor Hugo) jusqu'en 1909. Puis il vendit son fond de commerce pour s'installer à Palaiseau dans l'espoir d'établir un atelier de papiers colorés suivant l'une de ses invention et destinés à la reliure.
Ce fut hélas un échec et il repris avec son fils son métier de relieur au 23 rue du Cherche Midi à Paris.
René et Victor avaient des idées avancées, très avancées, même.
En un mot, c'étaient des libertaires.
Ils avaient été séduits par l'humanitarisme large de la doctrine et ils menaient une vie en rapport avec leurs idées.
Ainsi les malheureux étaient toujours bien accueillis dans leur maison et leur porte était toujours ouverte à ceux qui souffraient. En toute discrétion, ils ne faisaient que ce qu'ils considéraient comme leur devoir d'homme.
Les Granghaud et la bande à Bonnot :
Victor fréquentai les milieux anarchistes à Choisy Le Roi et était impliqué dans le mouvement mais il s'en éloigna lorsque celui-ci pris une forme radicale.
Et lorsque la Bande à Bonnot, lui demanda asile, c'est avec horreur qu'il envisagea l'hypothèse de cacher de tels bandits.
Anarchiste, libertaire, oui il l'était peut-être encore, mais il ne se sentait rien de commun avec eux et refusa énergiquement.
Considéré comme traitres, les Granghaud furent prévenus par des amis que leurs jours étaient comptés.
En avril 1912, René et Victor firent l'objet d'une attaque de la bande à Bonnot avec échange de coup de feu. Heureusement la balles ne firent qu'effleurer Victor et cet événement fit l'objet d'un article dans le petit Parisien du 28 avril 1912, dont nous tirons toutes ces informations sur René Granghaud.
GROLLIER DE SERVIÈRE, Gaspard.
Recueil d'ouvrages curieux de mathématique et de mécanique, ou description du cabinet de Monsieur Grollier de Servière avec des figures en taille douce.
Lyon, David Forey, 1719.
Fiche complète >
2200 €
Édition originale de l’un des ouvrages de mécanique de référence.
Nicolas Grollier de Servières (1593-1686), ingénieur et officier de carrière ayant été commandant à Pignerol, petit-neveu du bibliophile Jean Grolier, se retira à Lyon et s'y constitua un cabinet de curiosité entièrement consacré à la mécanique : horloges, tours, machines militaires et civiles pour la défense et l'attaque des places, la construction des maisons, des ponts, la locomotion des bateaux, etc. Louis XIV prit la peine de s'y arrêter de passage à Lyon, et le petit-fils du collectionneur Gaspard en dressa le présent catalogue.
Bon exemplaire dans une reliure aux armes du collège des Jésuites de Lyon.
MARAT, Jean-Paul.
Découvertes de M. Marat sur la lumière constatées par une suite d'expériences nouvelles qui ont été faites un très-grand nombre de fois sous les yeux de MM. les Commissaires de l'Académie des Sciences.
Londres et Paris, Jombert, 1780.
Fiche complète >
3000 €
Edition originale de ce rare ouvrage de Marat sur la lumière.
Le révolutionnaire publia en effet dans sa jeunesse plusieurs ouvrages scientifiques.
Dans ce traité sur la lumière, Marat s'attache à discuter la doctrine de Newton sur la décomposition de la lumière solaire par le prisme.
Reliure en plein maroquin d'époque. Condition rare pour un ouvrage scientifique.
LORRIS, Guillaume de || MEUNG, Jean de.
Le Roman de la Rose. Edition faite sur celle de Lenglet Dufresnoy, corrigée avec soin, et enrichie de la dissertation sur les auteurs de l'ouvrage, de l'analyse, des variantes et du glossaire publiés en 1737 par J.-B. Lantin de Damerey.
Paris, Fournier et Fils F. Didot, An VII (1799).
Fiche complète >
4500 €
Un des 90 exemplaires sur grand papier vélin avec le portrait et les figures avant la lettre en double états et serpentes légendées.
Exemplaire en plein maroquin relié par BRADEL l'Aîné, aux armes de Guillaume Pavée de Vendeuvre.
BOCCACE, Jean.
Le décaméron.
Londres [Paris], s.n. [Prault], 1757-1761.
Fiche complète >
5500 €
Très belle édition contenant en tout 5 frontispices, un portrait, 110 figures hors texte et 97 culs-de-lampe de Gravelot, Boucher, Cochin et Eisen, gravés par Aliamet, Baquoy...
Belle édition illustrée, l'une des plus réussies de tout le XVIIIè siècle.
En tête se trouve le vie de J. Boccace, poète florentin, traduite de l'italien par Villani.
Cette édition, publiée à Paris sous la fausse adresse de Londres, reprend les mêmes figures que l’édition italienne publiée en 1757.
Rare lorsque relié comme ici en maroquin d'époque parfaitement conservé.
[HOET, Gérard] || [PICART, Bernard] || [HONDT, Pieter de] || [SAURIN, Pierre] ||.
Figures de la Bible. Taferelen der voornaamste Geschiedenissen van het oude en nieuwe testament.
La Haye, Pieter de Hondt, 1728.
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6000 €
Edition originale.
L'un des plus beaux livres illustrés du début du XVIIIe siècle.
Cette remarquable iconographie de la Bible à laquelle ont principalement participé Gérard Hoet et Bernard Picart comprend 214 planches à pleine page (29 en double page), dont la légende est écrite en hébreu, anglais, allemand, latin, français et néerlandais.
Titres en français sur les deux frontispices : Figures de la Bible et Figures qui représentent les évènements les plus mémorables du Nouveau Testament. Le texte est écrit en néerlandais. Chaque chapitre se finit par un beau cul-de-lampe gravé.
Cet ensemble d'estampes fut d'abord commencé par Picart en 1720 avec le concours du peintre néerlandais Gérard Hoet, pour ce qui deviendra sans nul doute l'apogée des "Figures de la Bible".
Les Figures de la Bible sont des recueils de gravures, qui représentent ou signifient l'Ecriture à travers des cycles d'estampes couvrant toute la Bible, un seul Testament, voire un seul livre biblique. C'est un genre qui se popularise avec l'imprimerie au seizième siècle.
Pierre de Hondt, récupère les gravures de Picart, qui avec ses légendes multilingue avait déjà une volonté de diffusion européenne, pour accompagner des textes de Pierre Saurin (cf. Brunet). Le tout est nouvellement décoré d'ornements typographiques.
Bel exemplaire de Talleyrand au Chateau de Valençay avec son ex libris à chaque volume.
PASSALACQUA, Joseph.
Catalogue raisonné et historique des antiquités découvertes en Egypte.
Paris, Galerie d'Antiquites Egyptiennes, 1826.
Fiche complète >
6000 €
Edition originale.
Catalogue de la collection privée de Joseph Passalacqua, qu'il a rassemblée lors de fouilles en Égypte entre 1822 et 1825 et exposée à Paris au 12 rue des Filles-Saint-Thomas.
Il tenta de vendre cette collection d'antiquités à la France, mais elle fut finalement achetée par le roi de Prusse. L'ensemble a constitué le coeur des collections égyptiennes du musée de Berlin.
Exemplaire de Louis Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, dauphin et grand-amiral de France, avec envoi autographe signé en « A son Altesse Royale Monseigneur le Dauphin, humble hommage de profond respect de son très humble, et très obéissant serviteur, Paris, novembre 1826, Joseph Passalacqua ».
Bel exemplaire élégamment relié par Simier (signé au dos et avec son étiquette sur la garde), aux armes de ce prince.
[LIVRE DE FETES].
Description des festes données par la ville de Paris à l'occasion du mariage de Madame Louise-Elisabeth de France, et de Dom Philippe, Infant & Grand amiral d'Espagne, les vingt-neuvième & trentième août mil sept cent trente.
Paris, Le Mercier, 1740.
Fiche complète >
6000 €
Edition originale.
Un des plus beaux livres de fêtes publiés au XVIII ième siècle pour garder le souvenir des festivités organisées à Paris à l’occasion du mariage de Madame Première, Louise-Élisabeth de Bourbon, fille aînée de Louis XV, avec Philippe de Bourbon.
Belle illustration gravée sur cuivre avec 13 planches hors texte dont 8 à double page par Jacques-François Blondel d’après ses propres dessins et ceux des architectes Jacques-Ange Gabriel et Giovanni.
On trouve aussi 2 vignettes dans le texte, l’une par Pierre Soubeyran d’après Edmé Bouchardon (armoiries de la ville de Paris), l’autre par Jacques Rigaud (scène de joute nautique).
Exemplaire en maroquin aux armes de Paris la condition la plus recherchée pour cet ouvrage.
DRUMMOND DE MELFORT, Louis Hector.
Traite sur la Cavalerie.
Paris, Imprimerie de Guillaume Desprez, 1776.
Fiche complète >
7500 €
Edition originale de ce célèbre traité sur la cavalerie, l’un des plus spectaculaires qui ait jamais été édité.
Le traité en lui-même, orné d’un beau frontispice par Pierre Charles Ingouf, représentant Louis XVI passant en revue les troupes à cheval, d’une vignette de titre par Macret et de 4 en-têtes et 3 culs-de-lampe gravés par divers artistes d’après Van Blaremberghe, est illustré de 11 planches de tactique elles aussi gravées sur cuivre, dont 7 à double page et une repliée.
Exemplaire aux armes du Duc de Condé, second dans la liste des 69 souscripteurs de l'ouvrage, après le Duc de Chartres qui était le parrain de l'auteur.
Volume de texte seul. L'atlas aux armes du prince de Condé, est passé en vente à la Biennale des antiquaires de 1988, Librairie Léonce Laget, Paris, puis chez Christie's en 2016.
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