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Tous nos livres de médecine et de Pharmacie

Vous connaissez la citation de Georges Canguilhem « La Médecine est un art au carrefour de plusieurs Sciences » ?
C’est l’histoire qu’enseigne nos livres anciens sur la médecine, chirurgie et la pharmacie : d’abord empirique puis expérimental, l’art de soigner se nourrit au fil des siècles du progrès scientifique.
Découvrez comment les malades étaient soignés sous l’Ancien régime.

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Photo DUCHENNE, Guillaume-Benjamin. 

Rare exemplaire du tirage de luxe de la seconde édition.
Célèbre ouvrage de Duchenne de Boulogne sur les expressions faciales provoquées par l'électrisation.
Ouvrage précurseur de l'utilisation de la photographie dans le domaine médical.

Les travaux de Duchenne de Boulogne s'adressaient aussi bien aux anatomistes et savants (Darwin utilisera les travaux de Duchenne dans son "Expression des émotions chez l'homme et chez les animaux"), qu'aux artistes qui "n'ont pas toujours su trouver les lignes fondamentales" d'un visage expressif.
Avec ses électrodes et sa bobine d'induction, Duchenne va attribuer le rôle précis de chacun des muscles peauciers qui concourent à donner vie à un visage.
Il dit ainsi vouloir faire "connaître par l'analyse électro-physiologique et à l'aide de la photographie l'art de peindre correctement les lignes expressives de la face humaine, et que l'on pourrait appeler orthographe de la physionomie en mouvement" (extrait de la préface).

Exemplaire faisant partie de l'édition de luxe, proposée par l'éditeur, accompagné de son atlas, le tirage ordinaire devant se contenter du frontispice et des 9 planches hors texte du volume de texte.
Notre exemplaire est bien complet de son atlas avec les 82 planches supplémentaires (les onze dernières planches "esthétiques" manquent souvent).

L'atlas reproduit les photographies originales dont les portraits avaient été extraits pour composer les 9 planches synoptiques, dorénavant tirées en grand format sur papier albuminé et contrecollées.
Les émotions électriques des six modèles nous sautent ainsi littéralement aux yeux.

La première série de photographies d'expériences (n°3 à 73) mettant notamment en scène un vieux cordonnier au visage ridé, fut jugé vulgaire quand Duchenne les présenta au public. Il fut convaincu de mettre en scène une autre série (n°74 à 84) avec des jeunes femmes dans diverses poses, extatiques pour imiter Ste Thérèse ou cruelles pour mimer Lady Macbeth.
"M'efforçant de satisfaire ceux qui possèdent le sentiment du beau, et désirant plaire en instruisant, j'ai fait quelques nouvelles études électrophysiologiques dans lesquelles on trouvera remplies autant que possible, j'espère, les principales conditions exigées par l'esthétique : beauté de la forme, associée à la vérité de l'expression physionomique, de l'attitude et du geste." (p.133)
Il nommera cette partie de son travail, partie esthétique.
Sans doute peu convaincu de l'intérêt scientifique de cette série de 11 photographies "esthétiques", elles n'étaient la plupart du temps pas diffusées avec l'atlas. On sait par exemple que les exemplaires que Duchenne envoie à Darwin et Charcot s'arrêtent à la planche 73.
L'éditeur lui-même n'annonce que 74 planches. Les exemplaires, complets comme le nôtre, avec les planches 74 à 84 sont peu courants.

Duchenne est à la croisée de trois révolutions scientifiques récentes (l'induction électrique, la physiologie et la photographie), mais compose en fait ici l'un des véritables chefs-d'œuvre photographiques du XIXe siècle.

Photo [MANUSCRIT]. 

Cours de botanique manuscrit s'intéressant aux "plantes usuelles", plantes dont on pourra faire usage en médecine.
Véritable pharmacopée, restant à étudier, ce cours répertorie 486 plantes, avec pour chacune leur nom binomial en latin et leur usage thérapeutique. Les noms latins se réfèrent aux catalogues de Bauhin (C.B.) et Tournefort (inst. r. h.)
Les plantes semblent suivre un ordre dont la logique n'est pas explicitée dans la courte introduction :
"Le grand nombre de plantes dont j'auray l'honneur de vous entretenir pendant le peu de temps que doit durer ce cours ne me permet pas de nous arrêter ici pour une longue préface où je pourrais vous expliquer en général comment ces mêmes plantes agissent, soit qu'on les regarde comme purgatives ou simplement comme altérantes, [...] me proposant de suivre l'ordre que nous suivrons dans les démonstrations afin que dans le même temps que vous apprendrez à connaitre ces mêmes plantes, vous entriez dans la connaissance de leurs vertus."

La structure de ce cours diffère des cours de "Plantes usuelles" connus, tels qu'ils furent dictés par Chomel et Jussieu.

On retrouve, relié à la suite, un manuscrit de la même main :
"Observations sur les maladies des os expliquées et démontrées par Mr Arnaud Dans l'amphithéâtre du Jardin du Roy le 13 juin 1714". 42 pages.

Ce qui suggère que les deux cours ont été suivis au Jardin du Roi ou Jardin royal des plantes médicinales (futur Muséum d'histoire naturelle à partir de 1793), qui au début du XVIIIe siècle est un haut lieu d'enseignement de la médecine et de la chirurgie. On sait qu'à ces dates-là et Antoine Jussieu et Sébastien Vaillant y enseignent la botanique.

Photo [MANUSCRIT] MAHOT, Maurice. 

Manuscrit original d'un traité de botanique resté inédit par un érudit nantais.

Il y présente des notions de botanique ainsi que les classifications de Linné et Tournefort.
Ce manuscrit de près de 200 pages est rédigé au verso des estampes de la flore lorraine éditée par Buc'hoz.
Toutes les planches sont, elles aussi, annotées avec des précisions sur le nom des plantes, leur classification dans Linné et Tournefort, et leur usage en médecine. L'ensemble constituant une véritable pharmacopée.

Ces 187 planches étaient destinées à illustrer le "Traité historique des plantes qui croissent dans la Lorraine et les Trois Évêchés" de Buc'hoz, qui parut en dix volumes in-8 de 1762 à 1770. Les planches, qui parurent à part, en livraisons, et qui devaient être pliées et reliées au format in octavo, sont ici rassemblées dans un volume in folio.

Buc'hoz, resté célèbre pour la beauté des planches qu'il éditait, avait sollicité le concours pécuniaire de compatriotes et d'amateurs de botanique pour l'exécution de ces gravures. Aussi, en bas de presque toutes les planches, se trouvent les armoiries et le nom du personnage qui en avait payé les frais.

Maurice Mahot, l'auteur de ce manuscrit, avait fait don de la figure 152.
Si les informations biographiques sur Maurice Mahot "père" (1745-1810), Conseiller du Roi, juge civil et criminel au présidial, échevin (1777) et sous-maire de Nantes (1779), ne laissent que peu de place à un intérêt particulier pour les sciences naturelles et la botanique, il en est tout autre pour son fils Maurice Mahot "fils" (1774-1842), docteur en médecine, érudit qui publia plusieurs livres que ce soit en médecine ou en lexicologie.
L'annotation par le fils, médecin, des planches payées par le père, féru de botanique, expliquerait les nombreuses recettes pharmaceutiques et médicales que l'on retrouve dans l'ouvrage.

Un autre collectionneur laisse son nom sur la page de titre : Silas Boucher de la Ville Jossy, issu d'une famille de notables nantais au milieu du XIXe siècle.

Un manuscrit passionnant, encore largement à étudier, d’un caractère exceptionnel tant par la beauté de ses planches annotées que par son contenu mêlant classification botanique et pharmacopée.

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